Alexander Santos apporte les dernières retouches dans l’effectif sfaxien avant la clôture de la première période de transfert
On peut dire que c’est le grand ménage dans le club de la capitale du Sud. Plus de 14 joueurs entre joueurs libres et joueurs prêtés ont quitté le groupe des «Noir et Blanc». Un nombre impressionnant qui ne peut être, a priori, qu’un signe d’instabilité inquiétant. Pour combler tous ces départs, le président du club Abdelaziz Makhloufi, et son bras droit, Hassen Châabane, ont dû, mettre encore la main à la poche pour faire venir un bon nombre de nouveaux joueurs susceptibles de compenser toutes ces sorties.
Plus de 17 joueurs ont été ajoutés à l’effectif (entre joueurs seniors entrant dans le quota des 10 autorisés et joueurs U21 nés à partir du 1er janvier 2003 dont le nombre n’est pas limité d’après les règlements en vigueur ) pour avoir deux postulants à valeur égale et constamment en ballottage pour chaque poste .
Comme nombre, ça paraît un peu trop élevé et ça donne l’impression qu’on est tombé une nouvelle fois dans le piège de la recherche de la quantité aux dépens de la qualité. On se souvient qu’ après la levée de l’interdiction de recrutement du temps du président du comité de direction provisoire, Mohamed Trabelsi , de l’annonce triomphale, avec tambour et trompette , du recrutement de 17 joueurs pêle-mêle dont les 6 Guinéens appartenant au même centre de formation. Ce ne fut que feu de paille et la déception avait été des plus grandes. Il est normal qu’on redoute ce même scénario pour l’actuelle saison.
Une surcharge de joueurs et de dépenses pour rien si le CSS n’arrive pas à reprendre place dans la cour des grands et ne renoue pas avec les consécrations au niveau national et continental.
Un attaquant et un arrière de métier
Après la série de matches amicaux et le premier match du championnat et le nul frustrant contre l’ASG, il est apparu que des lacunes persistent encore dans des postes – clés du dispositif. En défense, le vide laissé par Alâa Ghram est toujours palpable et Mohamed Nasraoui n’a pas l’étoffe, les qualités et la forte personnalité pour être le digne successeur du jeune prodige cédé. C’est Salah Harrabi qui a été, en fin de compte, choisi pour être la plaque tournante de la défense centrale. Cet axial, qui a évolué auparavant avec l’Étoile, a mis fin à une courte aventure avec le club qatari d’Al-Kharitiyath pour porter les couleurs du CSS avec un contrat de trois saisons. En attaque, le seul poste qui chiffonne le technicien portugais est celui d’avant-centre classique qui a un vrai flair de chasseur de buts. C’est un numéro 9 albanais, âgé de 26 ans, qui a été dernièrement engagé: Rubin Hebaj. Il a quitté le club saoudien Al-Orobah et a passé avec succès l’examen médical. Il a un grand gabarit et la présence physique indispensables pour s’imposer dans les duels aériens et peut prendre le poste de fer de lance à Amen Allah Haboubi pour faire équipe, dans une attaque à deux têtes , avec le jeune Amor Ben Ali qui n’arrête pas de faire parler la poudre ( 1 but contre l’ASG et 2 buts avec l’équipe nationale juniors contre l’Algérie). On espère, à Sfax, que ces deux dernières recrues dont on attend monts et merveilles seront qualifiés et obtiendront leur carte jaune avant le match de la CAF contre le Rukinzo FC du Burundi ce dimanche pour entrer, après, de plein fouet dans le bain du championnat.